La mise en place d’un partenariat commence souvent par la visite des locaux. Cela permet de rencontrer les ouvriers sur leur poste de travail et de mieux se rendre compte des conditions réelles. Notamment la prise en compte de la luminosité : intensité, source de lumière, provenance de la lumière, de l’environnement immédiat.
Nos retours d’expérience d’opticien
Et plus précisément, se poser quelques questions : l’ouvrier travaille-t-il dans un milieu poussiéreux ? S’agit-il de poussières statiques ou volatiles ? de poussières projetées sous l’effet d’une soufflette ? de quelle nature sont les poussières : des copeaux de bois ? des résidus chimiques ?
L’identification des risques : sont-ils de nature mécaniques (risque de projection) et / ou chimiques ?
Un constat sur le port actuel des EPI est d’abord fait. Il s’agit d’identifier les gênes éventuelles (ex : trop lourdes, transpiration et formation de buée, distorsion, etc), les points d’amélioration (gagner en légèreté, en champ de vision…), les critères incontournables (ex : lunettes moins galbées, besoin de branches droites…).
Focus sur le problème de la buée
Par définition, les lunettes de sécurité sont conçues pour protéger. La forme des montures est souvent imposante avec ses protections latérales, sus et sous-orbitales. On tente de protéger au maximum le globe oculaire. Sans entrer dans la catégorie des masques qui assurent une quasi étanchéité mais qui interdisent un port permanent, certaines montures de classe 1 (port permanent) sont plus confinantes que d’autres. Le modèle 555 d’Univet ou le modèle REsolution de Medop sont particulièrement confinant sans pour autant empêcher toute circulation de l’air. Cela étant, le risque d’apparition de buée est grand. L’application d’un traitement antibuée pourra atténuer la buée sans pour autant la faire disparaître. Des zones permettant la circulation de l’air sont nécessaires. C’est ce qu’a imaginé Honeywell avec son modèle Horizon aéré.
On attend avec impatience le futur modèle 555 d’Univet en version aérée, si toutefois celui-ci était à l’étude !
Conclusion : toujours proposer des lunettes de sécurité adaptées à la vue qui seront un compromis entre le confort et la sécurité. Car avec trop de confort, l’EPI ne remplit plus son rôle de protection. Et avec trop de protection : c’est l’assurance que les lunettes de protection à la vue finiront au fond d’un tiroir, ou pire, conduiront à l’accident de travail.
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